Le terrible attentat terroriste qui a frappé samedi le centre de la capitale somalienne Mogadiscio, faisant d’après un bilan provisoire 276 morts et des centaines de blessés, confirme le degré de nuisance du groupe islamiste armé des Shebab, mais si ce dernier n’a pas revendiqué la double attaque meurtrière.
D’après les autorités locales, il est difficile de faire un bilan précis de l’opération terroriste, les nombreuses victimes ayant été emmenées dans différents centres hospitaliers de la capitale. Certains corps ont par ailleurs été enlevés directement par leurs proches pour être rapidement enterrés.
Même si l’attaque n’a pas encore été revendiquée, les regards se portent sur la mouvance djihadiste Shebab. Le groupe qui relève de la nébuleuse djihadiste Al-Qaeda mène régulièrement des attaques suicides et des attentats à la voiture piégée dans la capitale.
Si l’opération meurtrière de samedi a été mondialement médiatisée au regard du nombre de victimes sans précédent dans le pays, les shebab mènent des attaques terroristes quasi quotidiennes, mais de moindre ampleur qui ne bénéficient pas du même intérêt des médias.
Les shebab ciblent principalement les forces gouvernementales, ainsi que les soldats de la force de l’Union Africaine (Amisom) et les forces kényanes. Mais les civils sont le plus souvent les victimes collatérales de cette guerre civile sans fin dans le pays.
Malgré le soutien de la communauté internationale et la présence des troupes de l’Amisom, les rebelles islamistes qui jurent d’imposer la charia en Somalie, continuent à déstabiliser le pays à partir de leurs bases arrières à l’intérieur du pays.