De manifestations ont éclaté dimanche dans le centre de Niamey, suite à la publication de la loi de finances 2018 qui, d’après les protestataires, va engendrer une hausse des prix des produits de première nécessité, amenant les forces de sécurité à utiliser des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants.
Les protestataires ont dégradé le mobilier urbain et causé d’importants dégâts matériels à certains commerces et voitures particulières. La police anti-émeutes a alors opéré des interventions musclées pour disperser les protestataires. Le gouvernement a été surpris par l’ampleur des incidents de dimanche, puisque la manifestation avait été préalablement autorisée par les autorités compétentes.
D’après les membres de la société civile qui ont organisé l’événement, la manifestation a dégénéré lorsqu’un groupe de protestataires s’est dirigé vers la place de la Concertation, en face du parlement. Cette place qui sert habituellement de point de chute aux manifestations, avait été interdite aux manifestants.
Les nigériens voient d’un mauvais œil l’augmentation des produits de première nécessité. La société civile va encore plus loin, en s’opposant à l’augmentation des taxes touchant les populations les plus fragiles. Elle accuse en revanche l’Etat de ne pas vouloir réduire son train de vie pour faire face à la mauvaise conjoncture économique.