La diplomatie française s’engage à partir de ce lundi dans la difficile tâche de convaincre l’administration Trump sur un soutien onusien pour la force du G5 Sahel, la force mixte régionale qui s’assigne pour mission d’endiguer à terme la montée en puissance des groupes djihadistes dans la région.
Le ministre des Affaires Etrangères français Jean Yves Le Drian va essayer de convaincre les américains d’apporter leur soutien à la force régionale du G5 du Sahel lors d’une réunion du Conseil de Sécurité de l’ONU.
Cette réunion qui s’ouvre lundi fait suite à la visite des ambassadeurs des pays membres du Conseil de sécurité de l’Onu la semaine passée dans trois pays du Sahel. Lors de leur tournée, les émissaires onusiens ont pu relever les besoins immenses du Sahel en matière de sécurité.
A cet effet, la France viendra en appui pour trouver une solution au financement de la force conjointe du G5 Sahel qui regroupe 5000 militaires de cinq pays (Mali, Mauritanie, Niger, Burkina Faso et Tchad).
Les Etats Unis ont longtemps affiché leur réticence à soutenir financièrement cette force du fait du cadre opérationnel et stratégique qui, d’après eux, reste encore peu clair.
Mais suite à la mort de quatre soldats des forces spéciales américaines début octobre au Niger dans des combats avec des extrémistes armés, la ligne adoptée jusque-là par Washington pourrait probablement changer.