L’annonce en début de semaine, par l’Africom, de frappes aériennes coordonnées qui ont fait au moins 40 morts parmi les djihadistes Shebab en Somalie, lève le voile sur l’ampleur de l’engagement militaire des Etats unis en Afrique, surtout depuis les révélations sur la mort de quatre soldats américains, le 4 octobre dernier au Niger.
Les opérations coordonnées contre les Shebab ont eu lieu en cours de semaine dernière, à l’Ouest de la capitale somalienne. Elles ont été menées « en coordination avec le gouvernement fédéral de Somalie », d’après le commandement américain en Afrique.
L’Africom se félicite de ces raids aériens comme étant particulièrement efficaces dans la lutte antiterroriste en Somalie. Début novembre, les Etats Unis avaient déjà annoncé des frappes contre les djihadistes Shabab, partisans d’Al-Qaïda.
Cette opération portait alors l’empreinte de Donald Trump, le président américain ayant autorisé, en mars, le Pentagone à lancer des opérations antiterroristes, aériennes ou terrestres, pour soutenir le gouvernement somalien.
Aussi, l’Africom compte-t-il de plus en plus sur ce genre de frappes aériennes coordonnées pour aider le gouvernement et la mission de l’UA à battre les Shebab.
Les djihadistes mènent depuis plus de dix ans une guerre sans merci contre les autorités de Mogadiscio, avec pour agenda d’instaurer la Charia islamique dans le pays. L’intervention de la mission de l’Union africaine AMISOM a permis de les chasser de la capitale.
Mais depuis leurs fiefs dans l’intérieur du pays, les rebelles somaliens ont poursuivi leurs opérations de guérilla et les attaques suicides, faisant des milliers de morts parmi les civils et les forces de sécurité.
Rien qu’en octobre dernier, les attaques terroristes perpétrées par les Shebab ont fait près de 400 morts à Mogadiscio.