Près de 1 500 protestataires ont battu le pavé dimanche dans la capitale nigérienne où ils ont crié leur refus de la loi de finances 2018 qui, d’après eux, comporte des mesures « anti-sociales ».
Brandissant pancartes et slogans anti-gouvernementaux, les manifestants ont marché jusqu’au Parlement et ont tenu un meeting devant l’Assemblée nationale. Les membres de la société civile à l’origine de cette manifestation, ont également rendu public à la fin de la protestation un mémorandum.
Ils y expriment leur rejet de la « loi de finances 2018 parce qu’elle comporte toute une batterie de mesures à caractère fiscal et administratif susceptibles d’affecter sérieusement la situation, déjà difficile, des ménages nigériens ».
D’après les organisateurs de cette manifestation, cette loi est anti sociale puisqu’elle va supprimer 30 milliards de Francs CFA de recettes au profit des compagnies étrangères, dont celles des Télécoms, et va en contrepartie compenser ce manque à gagner en ponctionnant les revenus des ménages.
D’autres villes nigériennes ont également suivi les appels à manifester, à l’exemple de Zinder, deuxième ville du pays où des protestations similaires ont également eu lieu dimanche.
La veille, le ministre de l’Intérieur, Mohamed Bazoum, avait affirmé que ces mesures n’avaient « rien d’excessif». Les décisions contenues dans la loi de finances 2018 « consistent notamment dans la mise en œuvre d’une directive de l’Uemoa de 1998, appliquée par tous les pays de la communauté à laquelle nous ne saurions éternellement nous dérober», a-t-il assuré.