L’activité aérienne a repris mardi après la grève surprise menée lundi par le Personnel Naviguant Commercial (PNC) de la compagnie porte-drapeau de l’Algérie, qui a touché l’ensemble des aéroports du pays, provoquant d’énormes pagailles.
Au niveau de l’aéroport d’Alger, le plus important du pays, aucun avion d’Air Algérie n’a pu décoller du tarmac lundi. Les hôtesses de l’air et stewards ont quitté leur lieu de travail vers 4 heures du matin, laissant des milliers de passagers sans information aucune. Le mouvement de protestation du personnel navigant commercial, qui a été dénoncé par la compagnie nationale algérienne et porté devant la justice, s’est poursuivi jusqu’à 20h30.
Le PNC de la compagnie réclamait notamment l’application d’une grille de salaires progressive comme convenu début 2017. Le management d’Air Algérie, qui a changé en cours d’année, n’avait pas mis en application cette décision du fait des importants problèmes financiers auxquels est confrontée la société.
Des craintes subsistent sur la volonté de plusieurs membres du PNC de reprendre le mouvement de protestation si leurs revendications n’étaient pas prises en compte par la compagnie algérienne et par les autorités aéroportuaires.
Et comme un malheur n’arrive jamais seul, un avion de la compagnie, qui devait assurer mardi matin un vol Alger-Paris, a fait demi-tour peu après son décollage à cause d’un problème de moteur déclenché par l’impact avec un volatile.