Les mises en garde adressées par l’ONU aux autorités maliennes sur l’inquiétant accroissement de la violence terroriste dans le pays, ont été confirmées jeudi par la terrible explosion d’une mine, faisant des dizaines de morts, dont des femmes et des enfants, lors du passage de leur véhicule qui se dirigeait vers la foire hebdomadaire de Boni, dans le centre du Mali.
Le décompte macabre et l’identification des corps étaient toujours en cours vendredi. Les autorités sanitaires trouvent d’ailleurs le plus grand mal à identifier les corps calcinés des victimes. L’explosion n’a laissé aucune chance aux passagers qui ont péri dans l’énorme déflagration.
Parallèlement à cette tragédie attribuée à des groupes islamistes armés affiliés à Al-Qaïda ou à l’Ei, l’armée malienne a également annoncé avoir tué sept djihadistes et perdu deux militaires dans deux attaques terroristes présumées, aux premières heures de jeudi, dans le centre du pays.
Ces tragiques incidents interviennent au lendemain de l’appel du Conseil de Sécurité de l’ONU qui réclame aux autorités de Bamako de mettre rapidement en œuvre l’accord de paix de 2015 avec les groupes séparatistes du Nord, sous peine de sanctions contre le gouvernement malien.
Les Nations Unies reprochent en effet à Bamako une implication superficielle dans la résolution du conflit inter-malien dans le Nord, ce qui nourrit la violence terroriste et contribue à sa propagation au reste du pays.