L’épreuve de force se poursuit entre les plateformes syndicales tchadiennes ayant appelé à une grève illimitée dans le secteur public pour forcer le gouvernement à revoir son plan d’austérité, qui a amené les autorités de N’Djamena à ne pas verser les primes de fin d’année et à réduire les salaires de certains fonctionnaires.
Plus particulièrement, la décision du gouvernement d’opérer des ponctions sur les salaires des fonctionnaires a apporté de l’eau au moulin des syndicats. Les centrales syndicales ont donc appelé lundi l’ensemble des fonctionnaires du secteur public à arrêter le travail pour une durée indéterminée. Seul un service minimum est maintenu dans le secteur de la santé, ont précisé les trois syndicats qui composent la plateforme syndicale revendicative.
Dans une prompte réaction à ce mot d’ordre de grève, le gouvernement tchadien a déclaré être ouvert au dialogue en vue de sortir de cette crise. Il a toutefois assuré que la loi serait appliquée pour encadrer le mouvement de débrayage. Au Tchad, après une durée de trois jours successifs de grève, les jours non travaillés sont directement prélevés sur le salaire du travailleur gréviste.
En s’appuyant sur les dispositions de cette loi, l’exécutif tchadien entend indirectement forcer les fonctionnaires à reprendre le travail sous peine de nouvelles ponctions sur leur salaire.