Filippo Grandi, le Haut Commissaire des Nations Unies aux réfugiés, se trouve jeudi à Nairobi pour une réunion de crise sur le Sud du Soudan, une rencontre qui a pour but notamment de préparer un plan régional destiné à apporter une réponse durable à la situation précaire des réfugiés du Sud du Soudan qui ont fui leur pays à cause de la guerre civile.
Après les nombreux cessez-le feu rompus par les protagonistes de cette guerre fratricide, le HCR ne veut plus attendre. La situation dans le plus jeune pays au monde continue d’empirer au grand dam de la communauté internationale qui a mené d’infructueuses médiations entre les belligérants.
L’organisation onusienne veut à travers cette initiative, réguler le flux incessant de réfugiés du Sud Soudan vers les pays voisins. Que ce soit en Ouganda, en RDC, au Soudan, ou encore en Ethiopie, le nombre de réfugiés en provenance du Sud-Soudan augmente constamment. Une situation qui menace l’équilibre régional.
Pour ce faire, une feuille de route ciblant les populations dans le besoin sera établie par le HCR. L’objectif est de cibler les réfugiés les plus nécessiteux afin de gérer au mieux les ressources limitées de l’aide humanitaire internationale.
Ce plan englobe également le volet du contrôle des trafics entre les pays de la région. Le HCR pointe du doigt le Kenya et l’Ouganda pour leur rôle actif dans la crise sud-soudanaise. Les rapports des services de renseignement affirment que c’est à partir de ces deux pays que les armes sont envoyées au sud Soudan, alimentant la guerre civile dans ce pays meurtri.