Les cinq dirigeants des pays formant le G5 Sahel se sont retrouvés mardi dans la capitale nigérienne en vue de discuter du budget de l’organisation dédiée à la lutte antiterroriste et de rechercher des financements supplémentaires auprès des bailleurs de fonds internationaux.
Cette conférence, la quatrième du genre depuis le lancement des opérations militaires du G5 Sahel, a également pour but de désigner les représentants officiels de l’organisation antiterroriste qui regroupe cinq pays de la région (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad).
Outre le président nigérien Mahamadou Issoufou, hôte du sommet, la rencontre réunit les chefs d’État du Mali, Ibrahim Boubakar Keïta, du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, de Mauritanie, Mohamed Ould Abdelaziz, et du Tchad, Idriss Déby, aux côtés la ministre française de la Défense, Florence Parly, dont le pays soutient à bout de bras le G5 Sahel.
Le président nigérien devrait prendre la tête du G5 Sahel pour une durée qui n’a pas encore été précisée. Un secrétaire permanent doit également être nommé lors de cette conférence. Outre la finalisation du budget et la nomination des représentants de l’institution, cette rencontre a également pour objectif l’opérationnalisation de la force conjointe dédiée à la lutte contre les groupes djihadistes au Sahel.
Celle-ci a été dotée d’une « stratégie pour le développement et la sécurité », qui sera mise en œuvre à travers un « programme d’investissement prioritaire », dont la première phase couvre la période 2018-2020.
Au terme de cette conférence, le G5 Sahel sera pleinement opérationnel. Les missions militaires régionales pourront ainsi avoir une capacité d’action plus élargie et des moyens logistique plus importants pour la lutte contre la montée en puissance des groupes islamistes armés dans la région.