Le Fonds Fiduciaire d’Urgence de l’Union Européenne a annoncé la mise en place d’un nouveau dispositif antiterroriste à hauteur de 28 milliards de Francs CFA, soit près de 43 millions d’euros, qui ciblera en priorité six pays : le G5 Sahel en plus du Sénégal.
Ce nouveau dispositif antiterroriste consistera en la mise en place d’un Groupe d’Action Rapide de Surveillance et d’Intervention (GAR-SI). En plus des pays du G5 Sahel (Tchad, Niger, Mali, Burkina Faso et Mauritanie), le Sénégal devrait également bénéficier de ce fonds.
La mise en œuvre de ce projet au Sahel se traduira par la création de nouvelles unités militaires qui seront déployées aux frontières entre les pays de la région. Ces mêmes unités collaboreront avec leurs homologues européennes. Il s’agit plus précisément de la Gendarmerie Nationale Française, la Guardia Civil Espagnole, les Carabiniers d’Italie et la Garde Nationale Républicaine Portugaise.
Ce projet, initié par la France, se veut un relais entre les autorités européennes et celles des pays du Sahel. Le but étant au final de lutter contre les réseaux mafieux qui alimentent les flux migratoires partant des pays d’Afrique subsaharienne vers le Nord, et d’opposer une force dissuasive contre les groupes djihadistes qui gagnent en puissance dans plusieurs pays au Sahel.
Cette initiative intervient à quelques jours de la Conférence internationale sur le Sahel, qui se tiendra le 23 février à Bruxelles pour mobiliser le soutien financier aux pays de la région. A Bruxelles, la communauté internationale devrait faire écho à l’appel émis par le sommet de Niamey de mardi dernier.
Les chefs d’État du G5 Sahel y avaient réitéré le besoin d’un soutien financier supplémentaire pour la force antiterroriste conjointe « compte tenu de la pression qu’exerce la crise sécuritaire actuelle dans le Sahel sur les finances publiques des Etats membres ».