Au Nigeria, une nouvelle attaque suicide a été menée lundi par un membre de Boko Haram dans une banlieue de Maiduguri, capitale de l’Etat de Borno et cible privilégiée du groupe islamiste armé.
L’attaque a été menée par un extrémiste affilié à Boko Haram qui circulait à Bicyclette en portant sur lui une ceinture d’explosifs. La déflagration a eu lieu au milieu d’un groupe de résidents. Cet incident tragique intervient au lendemain d’une attaque ratée de trois kamikazes femmes dans une ville proche de Maiduguri.
Jeudi, au moins trois travailleurs humanitaires nigérians employés par l’ONU avaient été tués dans une autre attaque suicide, à plus de 170 km de Maiduguri.
La zone où a eu lieu l’explosion de lundi est un vaste camp de personnes déplacées par le conflit dans le Nord-est du Nigeria. La zone a été plusieurs fois la cible d’attaques suicides menées par des membres de Boko Haram, notamment des femmes. Au cours des dernières semaines, le groupe islamiste a intensifié ses attaques terroristes.
Des sources gouvernementales affirment que cette recrudescence des attaques est une réaction de Boko Haram aux coups durs qui lui ont été portés par la coalition antiterroriste régionale. Celle-ci, composée des forces armées de cinq pays (Nigeria, Niger, Tchad, Cameroun et Bénin), a déployé d’importants moyens militaires et logistiques face au mouvement extrémiste.
Boko Haram, dont la capacité à mener des attaques contre les forces gouvernementales ont été considérablement réduites, se limite désormais à des attaque suicides contre des objectifs civils, d’après les mêmes sources.