Le secrétaire d’Etat américain a entamé mardi une tournée dans plusieurs pays d’Afrique, avec pour principal but le renforcement des intérêts économiques et commerciaux, mais aussi la relance des relations avec les partenaires africains sur des sujets sensibles comme le contre-terrorisme et la sécurité.
Cette visite du chef de la diplomatie américaine le mènera successivement au Tchad, en Éthiopie, à Djibouti, au Kenya et au Nigeria. Rex Tillerson aura toutefois la lourde tâche de faire oublier les déclarations du président Donald Trump lorsqu’il avait traité, en janvier dernier, plusieurs pays africains de « pays de merde ».
Pour les observateurs, ce déplacement aura donc pour objectif de recoller les morceaux avec les dirigeants africains. Car, depuis son arrivée à la Maison Blanche, Donald Trump a été particulièrement sévère envers les pays africains. Les ressortissants de certains pays comme le Tchad ou le Soudan sont par exemple interdits d’entrée aux États-Unis depuis septembre 2017.
Au niveau économique et stratégique, la tournée africaine de Rex Tillerson est surtout perçue comme un message adressé à la Chine. Washington considère avec de plus en plus d’appréhension l’influence croissante de l’Empire du Milieu en Afrique.
La Chine a en effet largement accru ses investissements dans de nombreux pays africains. Aussi la Maison blanche compte-t-elle sur cette tournée du secrétaire d’État pour amorcer un retour américain, avec l’espoir de contrebalancer le pouvoir croissant de Pékin en Afrique.