Nouveau rebondissement en Libye avec l’annonce de la volonté de Saïf al-Islam Kadhafi de participer à l’élection présidentielle que les Nations Unies tentent d’organiser cette année, alors qu’il a été condamné à mort par contumace par un tribunal de Tripoli et qu’il est poursuivi par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l’humanité.
L’annonce des ambitions présidentielles de Saïf al-Islam a été faite à Tunis par Ayman Bouras, un représentant du fils du dictateur déchu. Ayman Bouras affirme que Saïf al-Islam Kadhafi souhaite « reconstruire la Libye avec l’aide des pays voisins ».
En novembre 2011, un mois après la mort de son père Mouammar Kadhafi et la chute du régime, Saïf Al-Islam est arrêté par une milice armée en Libye. Ses jours semblaient comptés, mais les retournements d’alliances entre groupes armés et tribus en Libye ont fait leur effet.
Jugé par un tribunal de Tripoli pour crimes de guerre lors de la répression des manifestations de 2011, il est condamné par contumace à la peine capitale en juillet 2015. Mais le groupe armé qui le détenait avait refusé de le livrer au gouvernement de Tripoli. De même que son lieu de résidence n’a jamais été dévoilé.
Finalement, Saïf Al-Islam est libéré en juin 2017 et depuis, il a multiplié les messages sur son intention de revenir dans la vie politique du pays et même d’y jouer les premier rôles.
Une ambition qui risque toutefois d’être contrecarrée par le chaos politique et l’insécurité prévalant dans le pays, divisé entre les deux pouvoirs rivaux de Fayez Al Sarraj à Tripoli, et du maréchal Khalifa Haftar à Benghazi (Est).