Les pays africains se réunissent mercredi dans la capitale rwandaise en vue de signer un accord pour la création d’une zone de libre-échange Continentale (ZLECA), dans une démarche qui traduit leur volonté d’impulser une nouvelle dynamique économique en Afrique, à travers la suppression des barrières douanières entravant les échanges intra-africains.
Quelque 27 dirigeants de pays africains ont fait le déplacement spécialement pour la signature de cet accord. Toutefois, un poids lourd manque à l’appel. Le Nigeria, le plus grand pays africain en nombre d’habitants, a refusé de se joindre au projet libre-échangiste continental.
Le président Muhammadu Buhari, n’a pas fait le déplacement au Rwanda. La décision de ne pas adhérer à la ZLECA a été prise après qu’un de plus grands syndicats du pays, le Nigérian Labour Congress (NLC), a dit craindre les effets négatifs de la zone de libre-échange, et demandé à être davantage impliqué dans les négociations.
Malgré le refus du Nigeria de participer à ce projet ambitieux, les pays africains vont acter la signature de la ZLECA qui pourrait devenir à terme la plus vaste zone de libre échange au monde. Toutefois, avant d’entrer en vigueur, l’accord doit être ratifié à l’échelle nationale par au moins 22 pays africains après sa signature.
Pour les spécialistes, la création d’une telle zone favorisera à coup sur les activités industrielles et de transformation des matières premières en Afrique. Elle permettra également à la classe moyenne naissante en Afrique de tirer bénéfice de l’élimination progressive des droits de douanes intra-africains.