Au moins cinq soldats camerounais ont été tués et trois autres blessés dans la nuit de lundi à mardi, dans l’extrême nord du pays, au cours d’une violente attaque, la deuxième en 48 heures que les autorités attribuent à des membres du groupe djihadiste Boko Haram.
Les militaires tués appartiennent à la Force multinationale mixte (Cameroun, Niger, Nigeria, Tchad et Bénin) déployée dans la commune de Fotokol, dans l’extrême-Nord du Cameroun, à la frontalière avec le Nigeria.
En plus des pertes humaines causées, les assaillants ont également emporté des armes, ce qui laisse penser que les djihadistes comptent poursuivre leurs attaques dans cette région.
Surtout qu’il s’agit de la deuxième opération en 48 heures, Boko Haram ayant attaqué, dans la nuit de dimanche à lundi, un poste militaire camerounais de la force multinationale mixte à Amtalia, toujours dans l’extrême-Nord du Cameroun.
Fin mars, d’autres accrochages avaient eu lieu entre des éléments du groupe islamiste armé et des militaires camerounais dans l’extrême-Nord du pays, faisant des morts dans les rangs Boko Haram, d’après les autorités camerounaises.
L’Extrême-Nord du Cameroun est régulièrement ciblé par les attaques de Boko Haram, qui est particulièrement actif dans la région du Lac Tchad. C’est ce qui a amené les cinq pays de cette région à constituer la Force multinationale mixte, une réponse collective destinée à faire face à une menace terroriste commune.