Dans le chaos sécuritaire qui prévaut en Centrafrique, où les groupes dits d’auto-défense font la loi, des Casques bleus de la force onusienne MINUSCA ont libéré au moins 15 personnes enlevées par des éléments de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA) près de la ville d’Obo, dans l’Est du pays.
La libération des civils enlevés a eu lieu dimanche, à l’issue d’échange des tirs nourris entre les Forces armées centrafricaines (FACA) et des Casques bleus marocains de la MINUSCA d’une part, et les assaillants de l’autre. Toutefois, une dizaine d’autres habitants manquaient toujours à l’appel lundi.
En pleine nuit, une trentaine d’hommes armés de la LRA avaient attaqué le petit village de Koubou près de la ville d’Obo, pillant les provisions et prenant en otages des habitants. Mais l’intervention rapide des forces conjointes, formées des FACA et des Casques bleus du contingent marocain de la Minusca a permis d’éviter le pire.
Grâce à leur action coordonnée et énergique, les forces conjointes ont pu libérer 15 otages, alors que les assaillants ont préféré prendre la fuite dans la brousse. Réagissant après cette opération, le responsable de la communication de la Minusca, Hervé Verhoosel, a déclaré: «La libération des 15 otages montre la complémentarité d’action entre les Faca et la Minusca ».
Créée en 1986 pour renverser le président ougandais Yoweri Museveni, la LRA dirigée par Joseph Kony, est l’une des rébellions les plus sanglantes au monde (plus de 100.000 morts selon l’ONU).
Elle a été placée sur la liste des organisations terroristes par les Etats Unis. Bien que ses effectifs se soient considérablement réduits, la LRA reste une menace pour la population de l’Est de la Centrafrique.