Les députés de l’opposition tchadienne boycottent, depuis lundi, les séances à l’Assemblée Nationale consacrées au débat sur la création d’une commission spéciale chargée d’examiner le projet de nouvelle constitution, un texte qui devrait renforcer les pouvoirs du président de la République.
La commission en question dispose d’un délai courant jusqu’au 30 avril prochain pour fournir des éléments quant au bien-fondé de ce projet de nouvelle constitution, selon des sources parlementaires. L’opposition politique tchadienne fustige cette manœuvre dans laquelle elle voit un renforcement du pouvoir présidentiel, et a appelé à arrêter tout le processus visant à réformer la 3eme République.
Les partis de la majorité avaient, pour leur part, déjà tenu un forum fin mars à N’Djamena, qui a été consacré à cette question. Un texte issu de ces travaux a été examiné et adopté en conseil extraordinaire des ministres, mardi dernier. Désormais, le seul rempart qui pourrait barrer le chemin à l’adoption de ce projet est l’Assemblée Nationale.
Le projet de modification constitutionnelle comporte plusieurs innovations majeures, dont notamment l’exercice du pouvoir exécutif par le Président de la République. Ce dernier sera par ailleurs élu pour une durée de six ans renouvelable une seule fois.