En Egypte, l’armée continue sa lutte contre les groupes djihadistes dans le Sinaï, où elle a affirmé mercredi avoir tué un important chef dans une opération qui intervient quelques jours après l’annonce de la mort d’une trentaine d’islamistes armés membres de la branche égyptienne du groupe État islamique (EI).
Dans sa guerre antiterroriste, l’armée égyptienne utilise les grands moyens, y compris les bombardements aériens. Le recours à l’aviation s’explique par la vaste étendue désertique du Sainaï, d’où les nombreux groupes djihadistes mènent des actions de harcèlement des forces gouvernementales.
Depuis le lancement de la vaste campagne antiterroriste début février au Sinaï, les autorités donnent régulièrement des bilans des opérations, faisant état de la mort de plus d’une centaine de djihadistes et de plus d’une vingtaines de militaires.
Mais au vu de l’intensité et de la durée des affrontements, le nombre de pertes des deux côtés pourrait dépasser les chiffres officiels. L’insurrection armée qui a fait suite à destitution du président islamiste, Mohamed Morsi, en juillet 2013, aurait fait des centaines de morts aussi bien parmi les forces de l’ordre que dans les rangs des djihadistes, en plus des civils tués dans des attaques.
Face à cette situation, le président Abdel Fattah al-Sissi, réélu à la fin du mois de mars pour un deuxième mandat de quatre ans, avec plus de 97% des voix, a de nouveau prolongé, samedi dernier, l’état d’urgence pour trois mois. Une prolongation par laquelle le régime signifie que la menace djihadiste est toujours là et qu’il n’est pas question de baisser la garde.