Le Sommet de l’Union africaine (UA) qui s’est achevé lundi à Nouakchott, a apporté une nouveauté de taille dans la question du Sahara, les dirigeants africains ayant définitivement enterré le projet consistant à impliquer l’organisation panafricaine dans ce dossier, dont le règlement relève désormais exclusivement de l’ONU.
Ce développement qui conforte la position du Maroc, change complètement la donne en revanche pour le Polisario et l’Algérie. Alger, qui finance et soutient le mouvement séparatiste sahraoui, plaidait pour que l’UA soit saisie de la question du Sahara, parallèlement aux Nations unies. Une perspective jugée désormais hasardeuse par les dirigeants africains, et qui risquait de parasiter le processus onusien.
Le rapport présenté par Moussa Faki Mahamat, le Président de la Commission de l’UA aux Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UA, réunis dimanche à huis clos, a été clair dans ce sens.
Le paragraphe 20C du document, qui consacre la primauté du processus onusien dans la gestion de la question du Sahara, stipule « La nécessité pour l’UA d’inscrire sa démarche dans le cadre d’un appui renforcé aux efforts des Nations Unies, pour accroître leur chance d’aboutissement. En d’autres termes, il ne s’agirait pas pour l’UA de développer un processus parallèle à celui des Nations Unies ».
La décision des dirigeants africains donne ainsi raison au Maroc qui a toujours estimé qu’en reconnaissant la rasd, (la république sahraouie autoproclamée par le Polisario et l’Algérie), l’UA s’était d’elle-même exclue des efforts de recherche d’une solution au Sahara. Pour le Maroc, l’Union africaine a, par ce fait, tranché le débat sur le statut du territoire auquel l’ONU cherche encore un règlement politique.