Au Mali, les groupes armés dirigent de plus en plus leurs attaques contre les communautés et les villageois pour maintenir une tension permanente dans le pays, à l’image de l’attaque menée par un groupe djihadiste, dimanche dans le nord-est du Mali près de la frontière nigérienne, contre des membres de la communauté Peul, faisant plus d’une douzaine de morts parmi les civils.
Selon des témoignages recueillis par la presse, « des bandits armés affiliés au réseau criminel opérant le long de la frontière Mali-Niger ont fait irruption dans la localité d’Injagalane ». Ils ont rapidement ouvert le feu sur les civils, faisant 14 morts et plusieurs blessés.
Selon les groupes d’autodéfense du Nord du Mali, l’attaque de dimanche avait pour but de faire « déguerpir toutes les populations de leurs zones d’ancrages. Les groupes djihadistes au Sahel s’en prenne à toutes les communautés sans exception ».
Avec le récent renforcement de la lutte anti-djihadiste au Sahel, les groupes islamistes armés ayant fait allégeance au groupe terroriste de l’Etat islamique (EI) ou à la nébuleuse Al-Qaïda, tentent d’imposer leurs lois en obligeant les populations locales à se conformer à leurs dogmes.
Les villages qui refusent de se soumettre aux pressions des djihadistes subissent des représailles, sous formes d’attaques de la part des combattants extrémistes.
Ce phénomène qui prévalait uniquement au Mali, a commencé à déborder sur les pays voisins comme le Burkina Faso ou encore le Niger.