La fin de semaine a été particulièrement meurtrière au Niger et au Tchad, où Boko Haram a mené des attaques qui ont fait au moins une trentaines de morts et de nombreux blessés.
Au Tchad, des sources sécuritaires avaient fait état dimanche de nouvelles infiltrations d’éléments appartenant au groupe islamiste Boko Haram, qui auraient fait au moins 18 morts et plusieurs blessés.
L’incident s’est produit tard dans la soirée de jeudi dans un village bordant le Lac Tchad. Des hommes, identifiés comme appartenant au groupe djihadiste Boko Haram ont fait irruption, tuant plusieurs villageois. Les extrémistes armés sont ensuite repartis en emmenant avec eux une dizaine de femmes.
Cette nouvelle attaque intervient au lendemain d’affrontements entre les forces armées nigériennes et des éléments de Boko Haram. L’armée du Niger avait annoncé samedi, avoir tué deux jours plus tôt, une dizaine de djihadistes sur la rive nigérienne du Lac Tchad, dans le sud-est du pays, proche du Nigeria.
La région de Diffa est une zone marécageuse très difficile d’accès, où les combattants de Boko Haram trouvent souvent refuge. Cette recrudescence des attaques de Boko Haram fait suite à plusieurs mois de relative accalmie. Le groupe islamiste armé avait refait parler de lui par attaques meurtrières lancées ces dernières semaines.
Les observateurs expliquent ce regain d’activisme de Boko Haram par plusieurs facteurs, parmi lesquels les élections présidentielles au Nigeria qui auront lieu en 2019, une occasion que le groupe islamiste armé entend saisir pour rappeler sa présence en dépit des coups durs qui lui ont été portés au cours des deux dernières années