Le Ministère malien de la Défense a fait état dimanche d’une embuscade tendue par des djihadistes à unité de l’armée dans la région de Ségou (centre du pays), qui s’est soldée par la mort de onze assaillants après la vigoureuse riposte des forces maliennes.
Un soldat est mort lors de ces affrontements, qui sont les derniers d’une série de plusieurs dizaines d’attaques menées depuis des mois par des groupes islamistes armés dans le Nord et le Centre du pays.
Ces attaques se sont accrues à l’approche de l’élection présidentielle du 29 juillet, et visent principalement les forces armées, mais aussi des villages en brousse.
Les combattants extrémistes s’attaquent également à des groupes communautaires d’autodéfense, comme le Gatia ou le MSA, auxquels ils reprochent leur proximité avec les forces étrangères présentes au Mali.
La mission militaire française Barkhane, la force onusienne Minusma ou encore le G5 Sahel sont considérés par les islamistes armés comme des forces dirigées contre les groupes djihadistes, dont plusieurs ont prêté allégeance à l’organisation terroriste Etat Islamique (EI) ou à la nébuleuse Al-Qaïda.
L’enlisement du conflit au Mali s’est étendu aux pays voisins, ce qui a poussé cinq pays de la région: Mali, Burkina Faso, Mauritanie, Niger et Tchad, à mettre en place le G5 Sahel.
Cette force antiterroriste de 5000 hommes, peine pourtant à imprimer ses marques à la lutte contre les groupes djihadistes dans la région, à cause notamment du faible engagement financier des pays occidentaux, Etats-Unis en tête.