Même si le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a salué le déroulement dans le calme des élections en Mauritanie, appelant les diverses parties à continuer de faire preuve de responsabilité dans l’attente des résultats, le retard pris dans la publication des résultats définitifs du scrutin de samedi a été vivement dénoncé par l’opposition.
La Commission Électorale Nationale Indépendante (Céni), qui a elle-même fait l’objet de vives critiques, a indiqué mercredi que les résultats allaient être proclamés dans les deux ou trois prochains jours.
La veille, les dirigeants des partis d’opposition avaient observé un sit-in devant le siège de la Céni en protestation contre ce retard dans la proclamation des résultats. Un retard jugé suspect et qui cacherait, d’après eux, une manipulation au profit du parti au pouvoir, l’Union pour la République (UPR).
Pour calmer les esprits, le président de la Céni Mohamed Vall Ould Bellal a assuré, lors d’une rencontre avec les chefs de l’opposition, que ce retard est à mettre en lien avec la complexité du scrutin qui concernait en même temps les élections législatives, régionales et municipales, et combinait des listes nationales et locales.
Il a également attribué le retard dans la proclamation des résultats au nombre de bulletins et au grand nombre de candidatures. Des arguments peu convaincants pour l’opposition, qui revendique une percée dans les principales villes, notamment le parti islamiste Tawassoul.
C’est cet échauffement des esprits qui a visiblement poussé le porte-parole du chef de l’ONU à demander à toutes les parties de « continuer de se comporter de manière responsable durant et après l’annonce des résultats ».
Le secrétaire général a appelé les dirigeants politiques et les candidats aux élections « à résoudre tout différend à travers le dialogue, et conformément à la loi », a ajouté le porte-parole.