Un consensus s’est dégagé dans la hiérarchie militaire algérienne autour du général Gaid Salah pour succéder au président Abdelaziz Bouteflika, gravement malade et cloué dans un fauteuil roulant depuis plus de cinq ans à la suite d’un sévère AVC, selon plusieurs centres d’études stratégiques.
L’accord trouvé autour du nom du général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, qui occupe le poste stratégique de vice-ministre de la Défense nationale, intervient dans le contexte de graves purges dans les rangs de l’armée.
En effet, le 22 août dernier, le général-major Mohamed Tireche, chef de la direction centrale de la Sécurité de l’armée (DCSA) et le général Benattou Boumediene, Contrôleur général de l’armée, ont été démis de leurs fonctions.
Moins d’une semaine plus tôt, le 17 août, c’était deux généraux-majors, chefs de régions militaires, qui étaient remerciés. Officiellement, c’est le président Bouteflika qui a procédé au limogeage.
Mais tous les hauts gradés algériens savent que la décision a été prise par Said Bouteflika, frère et conseiller du président malade.
Face à ces renvois successifs qui prennent l’allure d’un nettoyage, les généraux tentent de reprendre la main et de barrer la route à Said Bouteflika, dont les ambitions politiques se concrétisent de plus en plus.
C’est dans cette perspective que les mêmes sources situent les efforts actuels des hauts gradés de l’armée, qui cherchent à rassembler le maximum de partis politiques derrière le général Ahmed Gaïd Salah.