Le nouveau siège du Collège Sahélien de Sécurité (CSS), le principal organe de formation du G5 Sahel, a été inauguré mercredi à Bamako avec l’objectif de renforcer les formations assurées par cette structure en direction prioritairement des forces de sécurité intérieure, en plus d’autres responsables de la chaîne pénale.
Financé par l’UE à hauteur de 7 millions d’euros, le CSS fournit des formations sur les grands défis de l’insécurité et de la délinquance dans le Sahel: terrorisme, trafics, mais aussi atteintes à l’environnement, délinquance économique et financière, cybercriminalité, etc.
Les formations techniques sont destinées à renforcer la capacité des forces de sécurité à lutter plus efficacement contre les diverses formes de criminalité. Elles sont dispensées dans quatre pôles, chacun pris en charge par l’un des quatre autres pays membres du G5 Sahel: Tchad (renseignement), Niger (sécurité des frontières), Burkina Faso (police judiciaire), Mauritanie (ingénierie de formation).
Au cours des derniers mois, les pays membres du G5 Sahel ont déployé un intense lobbying auprès des grandes capitales occidentales pour l’entrée en service effective de la force antiterroriste de 5000 hommes, créée en février 2014.
Si l’administration américaine a montré peu d’enthousiasme pour le G5, Paris et d’autres capitales européennes sont plus sensibles aux risques de déstabilisation croissants provoqués par les groupes djihadistes dans le Sahel.
La prise de fonction officielle, le 27 août dernier, du nouveau commandant de la force conjointe, le général Hanane Ould Sidi, ex-chef d’état-major général adjoint de l’armée mauritanienne, illustre cette volonté d’accélérer l’entrée en fonction de la force antiterroriste.