Comment va l’Algérie? L’Algérie est morte le jour de son indépendance, et ce qui se produit actuellement, c’est le tourment de la tombe

Depuis la maladie du Président Abdelaziz Bouteflika, les experts européens de la région du Maghreb s’angoissent sur l’avenir politico-militaire et socio-économique de l’Algérie.
Les dernières déclarations sur l’état de santé du Président Bouteflika et sur l’Algérie par l’ex-patron des services sécuritaires français et ancien ambassadeur de France à Alger, Bernard Bajolet, confirment le marasme qui subsiste actuellement au sein du cercle du commandement algérien.
En effet, depuis le mois de juin, une série de limogeages et de mises à la retraite de généraux s’est enchaînée. Officiellement, les autorités consignent cette démarche dans le cadre d’une actualisation de l’armée, d’autres évoquent la lutte contre la corruption ou encore une purge pour le pouvoir.
Sur le plan politique, le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia a pris clairement position contre le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Saïd Bouhadja, dans le conflit qui l’oppose à la majorité parlementaire, ce qui laisse prédire les alliances entre l’appareil militaire et les dirigeants civils.
Ces pactes pour régner en despote auront un impact socio-économique négatif sur la région du bassin méditerranéen. L’éventualité d’un cinquième mandat de l’actuel chef de l’Etat algérien, une chimère, est loin de laisser indifférent ses opposants.
Ainsi, une manifestation contre la candidature d’Abdelaziz Bouteflika pour un cinquième mandat, alors que la maladie a gravement détérioré ses capacités, s’est tenue le mois de septembre à Constantine, malgré son interdiction par les autorités algériennes.
Aujourd’hui, le sentiment qui domine à Alger est celui d’un rêve contrarié.