L’attaque suicide exécutée lundi après midi, en plein centre-ville de Tunis par une jeune femme, faisant une dizaine de blessés, rappelle que la Tunisie ne s’est pas totalement débarrassée des actes terroristes sporadiques dans le pays, où l’état d’urgence est toujours en vigueur depuis trois ans.
La djihadiste a visé des policiers à la fin d’un rassemblement de protestation sur l’avenue Habib Bourguiba. Au moins huit policiers et un civil ont été blessés dans cette attaque suicidaire.
Depuis la série d’attaques terroristes meurtrières de 2015 et 2016, les responsables tunisiens parlent d’un terrorisme résiduel, qui se manifeste par des attaques irrégulières et isolées. A l’image de l’attaque de juillet 2018, au cours de laquelle six éléments des forces de sécurité ont été tués, près de la frontière avec l’Algérie.
Les autorités tunisiennes avaient considérablement renforcé la lutte contre les djihadistes dans le sillage des attentats de 2015 et 2016, au cours desquels des dizaines de touristes étrangers avaient été tués.
Si l’armée et les services de sécurité ont réussi à contenir les infiltrations de djihadistes en provenance du territoire libyen depuis 2016, les hauteurs boisées à l’intérieur du pays ne sont pas totalement sécurisées.
C’est notamment le cas du Mont Chaambi, près de la frontière algérienne, où l’armée mène régulièrement des campagnes de ratissage à la recherche de quelques dizaines de djihadistes qui s’y trouvent encore.