Bien que le Sénégal ne soit pas membre de la force antiterroriste du G5 Sahel, le président sénégalais Macky Sall a montré lundi, à l’ouverture du forum International de Dakar sur la Paix et la Sécurité en Afrique, que son pays demeurait très préoccupé par la violence djihadiste qui fragilise les pays de la région.
Le chef de l’Etat sénégalais s’est interrogé sur la raison d’être des forces de maintien de la paix. Au Mali où l’ONU dispose de 10.000 soldats, il est « inconcevable » que les pays du Sahel continuent de faire l’objet de menaces avec une telle force de dissuasion, estime Macky Sall.
Au cours de ce Forum de deux jours, auquel participent quelque 600 représentants de gouvernements et de services de sécurité notamment, la France est représentée par Florence Parly, la ministre des Armées.
Florence Parly a insisté sur la corrélation entre sécurité et développement, soulignant que « sans un cadre stable, les conditions d’un meilleur développement ne peuvent être réunies ».
La veille, la ministre française avait regretté que la force antiterroriste du G5 Sahel, composée de 5000 soldats, n’ait reçu jusqu’à présent que moins d’un quart des 414 millions d’euros promis.
Des fonds qui tombent au compte-gouttes, mais qui sont indispensables pour permettre à la force conjointe formée du Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad, de mener des opérations antiterroristes dans des pays, dont les groupes djihadistes ignorent les frontières.