Le Roi Mohammed VI a fait mardi une déclaration qui fera date en proposant un « dialogue direct et franc » entre le Maroc et l’Algérie, tout en insistant sur la nécessité d’une solution politique de compromis, durable et réaliste au Sahara, qui s’inscrit dans le cadre du plan d’autonomie.
Cette proposition a été faite dans un discours prononcé par le souverain marocain à l’occasion de l’anniversaire de la Marche Verte, événement qui avait scellé le retour du Sahara au Maroc après le départ du colonialisme espagnol en 1975. Le Roi du Maroc a toutefois totalement ignoré le polisario, ce qui a fortement embarrassé les chefs du mouvement séparatiste soutenu par Alger.
Pour concrétiser ce dialogue algéro-marocain, le Roi Mohammed VI a proposé à l’Algérie la création d’un mécanisme politique conjoint de dialogue destiné à dépasser les différends conjoncturels et objectifs dans les relations entre les deux pays voisins.
Tout en regrettant la division et la discorde qui sévissent actuellement au Maghreb, il a rappelé avoir constamment appelé à l’ouverture des frontières entre les deux pays et à la normalisation des relations maroco-algériennes.
Si un tel dialogue venait à prendre place entre le Maroc et l’Algérie, ce ne sont pas uniquement ces deux pays qui en seront bénéficiaires, mais également les autres pays maghrébins, voire la région du Sahel avec tout ce que cela implique en termes de lutte contre la violence extrémiste et le terrorisme et de retour à la stabilité et à la sécurité, estiment les observateurs.