Quinze personnes ont péri dans des combats ayant récemment opposé l’armée camerounaise aux séparatistes anglophones. Aucun des deux camps toutefois ne s’accordent sur le bilan.
Les combats se sont déroulés aux nord-ouest anglophone dans la localité de Ndu et près de la commune de Nkambe. Depuis le 10 novembre les affrontements ont coûté la vie à vingt-trois personnes près de la ville de Nkambe et six autres à Ndu dans les rangs sécessionnistes selon le porte-parole de l’armée, le colonel Didier Badjeck.
De leurs côtés les séparatistes remettent en cause le récit de l’armée camerounaise. Ivo Tapang porte-parole des ADF (Forces de défense ambazonniennes) a déclaré que deux de leurs combattants ont trouvé la mort et d’avoir tué treize militaires camerounais dans une embuscade tendue à un véhicule de l’armée au niveau de Nkombe.
À ce jour les conflits aurait fait 175 victimes dans les forces de sécurité et plus de 400 chez les civils, deux ans après le déclenchement de la crise anglophone. Selon l’ONU jusqu’à 160 000 personnes ont dû fuir leurs foyers à la suite des violences. Pour sa part, l’agence nigériane de gestion des urgences (SEMA) estime que près de 75 000 auraient trouvé refuge au Nigeria.