Au moins quatre militaires burkinabè ont été tués dans la nuit de mardi à mercredi dans la localité de Toéni au nord-ouest du Burkina Faso, dans l’explosion d’une mine au passage de leur véhicule, rapporte, jeudi, une source sécuritaire.
« Dans la nuit de mardi, à mercredi, un véhicule de l’armée a sauté sur une mine dans la localité de Toéni dans la province du Sourou (…) Quatre militaires ont été tués et deux autres blessés », a indiqué un officier de l’armée.
Par ailleurs, trois policiers burkinabè ont été tués dans une embuscade jeudi dans le nord du Burkina Faso, au lendemain de la mort des quatre miliaires, tués par un engin explosif.
« Une équipe du commissariat central de police de Djibo partie ce jour pour une mission de sécurisation d’un site de réfugiés à Djibo-Mentao est tombée dans une embuscade », explique le syndicat de la police (Unapol) dans un communiqué.
« Trois policiers ont été tués au cours de cette embuscade. Un autre a été blessé et évacué vers un centre santé ».
« L’embuscade a été menée tôt dans la matinée par des individus armés non identifiés qui ont réussi à s’enfuir après l’attaque », a indiqué une autre source policière.
Le 27 décembre 2018, dans cette même localité, dix gendarmes burkinabè avaient été tués dans une embuscade tendue par des individus armés non identifiés.
Le Burkina Faso est confronté depuis quatre ans à des attaques jihadistes de plus en plus fréquentes et meurtrières.
Attribuées aux groupes jihadistes Ansaroul Islam et au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), et à d’autres groupuscules, elles ont fait plus de 450 morts depuis 2015
Le nombre des déplacements internes de ce pays d’Afrique de l’ouest a été multiplié par cinq depuis décembre 2018 avec près de 240.000 personnes reconnues officiellement d’avoir été contraintes d’abandonner leur maison et leurs moyens d’existence.