Le Burundi ira aux urnes en 2020 pour élire un nouveau chef de l’Etat et son gouvernement entend faire les choses à sa manière, sans aucune forme d’ingérence extérieure.
Son chef de la diplomatie, Ezéchiel Nibigira, à a fait savoir cette mise en garde lundi, devant l’Assemblée générale des Nations unies (ONU). «Le processus électoral est une affaire interne» et un quelconque accompagnement international «ne doit pas donner droit à des actes d’interférence», a-t-il dit. Il d’insister que «toute tentative de vouloir créer un nouveau rôle ou de redéfinir un rôle existant aux Nations unies sur impulsion de certains Etats pour s’occuper des élections au Burundi à la place des Burundais serait une atteinte à la souveraineté nationale».
Des élections communales, législatives et présidentielle sont prévues au Burundi le 20 mai 2020. La campagne électorale couvrira la période du 27 avril au 17 mai. La dernières période électorale dans le pays remonte à 2015, et avait été marquée par des violences, provoquées par la décision du président Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat.
Il a été réélu dans ce qui est dénoncé comme un «coup de force», et les violences et répressions qui ont accompagné la crise auraient fait au moins 1 200 morts et déplacé plus de 400 000 personnes entre avril 2015 et mai 2017, selon les estimations de la Cour pénale internationale (CPI), qui a ouvert une enquête.
Devant l’ONU ce lundi, Ezéchiel Nibigira a également réclamé, à nouveau, le retrait du Burundi du programme du Conseil de sécurité de l’ONU, arguant que son pays «ne menace pas la sécurité internationale» et donc que son maintien au programme du Conseil est dû à «des raisons politiques et des intérêts extérieurs».