Au moins trois soldats et quatre civils ont été tués dans des attaques attribuées à des combattants jihadistes dans le nord-est du Nigeria.
Vendredi soir, des combattants soupçonnés d’appartenir au groupe de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap) ont attaqué un poste militaire dans la ville de Gajiganna, à une cinquantaine de km de la capitale de l’Etat du Borno, Maiduguri.
Des hommes armés ont tué deux soldats et un civil durant l’affrontement et ont emporté un véhicule militaire, a déclaré un milicien engagé aux côtés de l’armée contre les jihadistes.
Les assaillants sont arrivés à bord de trois véhicules équipés de mitrailleuses et ont ouvert le feu sur les soldats qui ont riposté, selon un habitant de Gajiganna s’exprimant sous couvert d’anonymat. « Deux soldats ont été tués. Un habitant a aussi été tué », a-t-il confirmé.
Plus tôt vendredi, des insurgés avaient déjà attaqué des positions militaires à Tungushe, un village situé à 12 km, tuant un soldat et trois habitants.
Gajiganna et Tungushe ont été attaqués à maintes reprises par les jihadistes de Boko Haram et d’Iswap. Ces attaques surviennent au lendemain de violents combats entre la force régionale de lutte contre les jihadistes et Iswap aux bords de Monguno (Etat du Borno), qui ont entrainé la mort de deux soldats tchadiens et « plusieurs » insurgés, selon des sources concordantes.
La semaine dernière, 11 soldats nigérians ont été tués et 16 blessés lors d’une embuscade tendue à une patrouille militaire dans le village de Mauri.
Ce pendant, l’armée nigériane a confirmé samedi l’arrestation de 10 responsables du groupe terroriste Boko Haram dans l’état de Borno, dans le nord-est du pays, alors qu’ils tentaient d’échapper à l’opération lancée contre eux.
Une opération d’infiltration menée mercredi à Bitta, dans la région de Gwoza, par les troupes de la 26e brigade de la Task Force a permis l’arrestation des suspects, a déclaré Aminu Iliyasu, porte-parole de l’armée de coordination.
Le conflit a fait 35.000 morts et environ deux millions de déplacés en 10 ans dans le nord-est. Les violences se sont propagées aux pays voisins, le Niger, le Tchad et le Cameroun, d’où la création d’une force militaire régionale pour combattre les insurgés.