Le Sommet sur les économies africaines, tenu mardi à Paris à l’initiative du président français Emmanuel Macron, avec la participation d’une trentaine de chef d’Etat africains et européens ainsi que les dirigeants d’institutions financières internationales, a préconisé un soutien financier en faveur de l’Afrique pour relever les défis imposés par la crise sanitaire due au Covid-19.
« Nous, les dirigeants participant au sommet, en présence d’organisations internationales, avons la responsabilité d’agir ensemble et de combattre la grande divergence qui est en train d’apparaître entre les pays et au sein de chaque pays », ont déclaré plusieurs dirigeants africains et européens dans un communiqué final sanctionnant leurs travaux.
Le Fonds monétaire international (FMI) estime que jusqu’à 285 milliards de dollars de financements supplémentaires sur la période 2021-2025 seront nécessaires aux pays africains, pour renforcer la réponse apportée à la pandémie, indique le communiqué publié à l’issue de ce sommet.
Les pays à revenu intermédiaire nécessitent également une attention particulière. Sans action collective, le financement et les objectifs du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et de l’Agenda 2063 de l’Union africaine seront compromis, souligne le communiqué.
Les participants au sommet ont discuté également d’une réaffectation des réserves du FMI (droits de tirage spéciaux) des pays riches vers les économies en développement.
Sur les quelque 650 millions de dollars, seulement 34 milliards reviennent à l’Afrique, dont 24 milliards à l’Afrique subsaharien. Le président Macron a affirmé que la France était prête à réallouer les droits de tirage spéciaux qui lui reviennent au profit de l’Afrique.
“Nous sommes prêts à réallouer les droits de tirage spéciaux dont la France sera dépositaire de telle sorte à constituer un tour de table qui s’élève à au moins 100 milliards de dollars pour l’Afrique”, a affirmé le chef de l’Etat français lors de la conférence de presse au terme de ce sommet.
Le sommet sur le financement des économies africaines doit aussi permettre d’aider les Etats africains à financer la lutte anti-terroriste, a déclaré le ministre français de l’Economie Bruno Le Maire.
Le communiqué final a salué en outre la mise en œuvre de l’Accord portant création de la Zone de libre-échange continentale africaine et la transformation numérique du continent visant à réduire la fracture numérique et à accélérer l’adoption d’écosystèmes numériques ouverts, équitables et non discriminatoires, ce qui produira des bénéfices significatifs en matière de productivité, d’innovation et de croissance durable.