Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) essaie de tirer un maximum de profit de l’insurrection en cours en Libye contre le régime du Colonel Mouammar Kadhafi. Des informations sûres provenant de plusieurs capitales des pays du Sahel (Tchad, Niger, Mali, Burkina Faso, Algérie, Mauritanie), font état de l’acheminement d’armes lourdes, notamment des missiles anti-aériens, récupérées en territoire libyen par des mercenaires à la solde de la nébuleuse terroristes. Selon une source militaire à Bamako, plusieurs lots de ces armes ont été déjà convoyés vers des bases d’Ami au nord du Mali, par des mercenaires africains.
Un haut responsable à Bamako qui a confirmé l’exactitude de ces informations, a confié à une agence de presse occidentale, que les autorités de son pays sont « très inquiètes » pour ce surarmement d’Aqmi qui constitue « un vrai danger » pour toute la sous-région du Sahel. Il a en outre, précisé que parmi ces armes figurent des missiles anti-aériens Sam7, de fabrication russe. Les mêmes inquiétudes ont été formulés par le président tchadien Driss Deby. Les armes son récupérés par les mercenaires africains ou par des éléments exfiltrés par Aqmi et sont convoyées de nuit jusqu’à leur destination finale. Contrôlées par les émirs algériens émirs, Mokhtar Belmokhtar et Abdelhamid Abou Zaid, les Katiba de la nébuleuse terroriste Aqmi, ont installé leurs bases-arrières au nord du Mali. Ces derniers temps, le réseau a amassé des millions de dollars soutirés des rançons exigées de pays occidentaux (Espagne, France, Italie) contre la libération de leurs otages. Cependant, les terroristes peinent à se procurer des armes lourdes, une transaction très difficile voir impossible sur le marché noir de l’armement. Donc, pour les émirs d’Aqmi, l’insurrection et les affrontements armés en Libye constituent une opportunité en or pour s’équiper en tel armement lourd. Reste à savoir à présent, quelle sera la réaction à ces fuites d’armes, des pays membres de la coalition internationale qui mène depuis le 19 mars des opérations ciblant les forces militaires libyennes loyales au colonel Kadhafi.