Les six militaires français qui ont été retenus mercredi à l’aéroport de Bata, la capitale économique de Guinée équatoriale, où ils avaient posé leur hélicoptère pour se ravitailler en carburant, ont été autorisés à quitter le territoire vendredi soir, a indiqué l’armée française.
« L’hélicoptère qui était bloqué à Bata vient d’atterrir à Libreville », la capitale du Gabon voisin, a déclaré le porte-parole de l’état-major des Armées, le colonel Pascal Ianni.
Les six militaires s’étaient posés mercredi à Bata, car leur hélicoptère « n’avait plus de pétrole », selon le colonel Pascal Ianni. « On se retrouve face à un incident tel qu’on en a déjà connu. Ils retiennent l’hélicoptère et l’équipage », avait-il poursuivi.
Selon le ministère de l’Aviation civile de Guinée équatoriale, cité jeudi par l’agence officielle, « cet hélicoptère n’avait pas de permis ni d’autorisation pour survoler l’espace aérien équato-guinéen et bien moins pour atterrir à l’aéroport de Bata ».
Le ministère avait dénoncé une « violation grave des normes internationales de l’aéronautique, une provocation directe et une attaque contre la sécurité nationale ».
L’incident coïncide avec une décision mercredi de la justice française condamnant définitivement dans un volet de l’affaire des « biens mal acquis » le vice-président Teodoro Nguema Obiang Mangue, surnommé Teodorin, 52 ans, fils du président Teodoro Obiang Nguema.
Les autorités équato-guinéennes ont dénoncé une décision « partiale et discriminatoire » et une « farce judiciaire ».