L’enrôlement militaire des enfants par la milice armée du “polisario” dans les camps de Tindouf, au Sud-ouest de l’Algérie, est un “crime de guerre”, a affirmé, l’ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale.
Le recrutement et l’enrôlement militaire des enfants dans les camps de Tindouf par le groupe armée du “polisario” est un “crime de guerre” que le droit international, y compris le droit international humanitaire, interdit et condamne, a souligné M. Hilale dans une interview accordée au magazine américain “Newslooks”.
Dans la même veine, il a rappelé que les Protocoles additionnels aux Conventions de Genève de 1977, la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant de 1989 et son Protocole additionnel de 2000, appellent à éliminer d’urgence le recrutement d’enfants et leur utilisation dans les conflits armés.
Le diplomate a également cité la récente résolution du Conseil de sécurité (2601) qui condamne fermement toutes les violations du droit international applicable impliquant le recrutement et l’utilisation d’enfants par les parties à des conflits armés ainsi que leur enrôlement. Cette résolution exige de toutes les parties concernées de mettre immédiatement fin à de telles pratiques et prennent des mesures spéciales pour protéger les enfants.
Les enfants des camps de Tindouf continuent d’être assujettis à des entraînements militaires et à toutes les formes d’exploitation et d’abus aux mains des milices du +polisario+, sous le regard indifférent du pays hôte, l’Algérie, et au mépris total de la communauté internationale”, s’est indigné l’ambassadeur.
M. Hilale a insisté sur la communauté internationale doit empêcher le “polisario” et le pays hôte, l’Algérie, de faire des enfants des camps de Tindouf d’aujourd’hui, les “terroristes de demain”, comme le font actuellement Boko Haram au Nigeria, Daech en Afghanistan et au Sahel et Al Shabab en Somalie.