Les dirigeants des Etats de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), réunis en sommet extraordinaire jeudi à New York, ont annoncé des « sanctions progressives » contre les autorités de transition en Guinée.
Les dirigeants ouest-africains reprochent aux militaires, arrivés au pouvoir par la force en septembre 2021, de ne pas envisager le retour des civils au gouvernement avant au moins trois ans.
« Nous avons décidé de prendre des sanctions contre la Guinée », a déclaré à des médias le président de la commission de la Cedeao, Omar Aliou Touray, après un sommet à huis clos à New York, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies.
Selon un document résumant la réunion des chefs d’Etat, il a été arrêté la prise de « sanctions progressives » sur des individus et contre le pouvoir guinéen.
« Très rapidement, le président en exercice de la Cédéao et le président de la commission de la Cédéao vont établir une liste de personnes à sanctionner et, de manière graduelle, appliquer ces sanctions », note le texte.
Le président de la Cedeao, le Bissau-Guinéen Umaro Sissoco Embalo, a prévenu, dans une interview mercredi aux médias français RFI et France 24, que la Guinée allait au devant « de lourdes sanctions » si le pouvoir en place persistait à vouloir se maintenir trois ans.