Au moins onze personnes ont été tuées suite aux affrontements entre les rebelles du M23 et les groupes d’autodéfense, le dimanche 6 août, dans le village Marangara situé sur le territoire de Rutshuru. Plusieurs autres ont été blessées, des maisons incendiées et des biens détruits.
Dans une déclaration, le mouvement citoyen la Vision pour la victoire du peuple note que les victimes sont des civils qui n’ont aucun lien avec les hostilités, d’après OKAPI.
Rébellion majoritairement tutsi, soutenue par le Rwanda selon Kinshasa, le M23 (« Mouvement du 23 mars ») s’est emparé depuis l’année dernière de vastes pans de territoires au nord de Goma, capitale du Nord-Kivu.
Par ailleurs, l’insécurité persiste dans la cité d’Ishasha, située à 130 kilomètres au nord de Goma, dans le groupement Binza, territoire de Rutshuru. Elle est entretenue par des groupes d’autodéfense communément appelés « Wazalendu » ainsi que des rebelles FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda) qui se rivalisent dans zone, qui est pourtant contrôlée par l’armée régulière.
La population d’Ishasha fait face aux pillages, kidnappings, tracasseries et aux incursions nocturnes à répétition perpétrés par les « Wazalendu » et les FDLR, selon des sources concordantes.
Les Wazalendu ont érigé plus de huit barrières sur le tronçon Kiseguru – Iihada, où ils font payer 1.000 francs congolais à chaque passant.
En plus des taxes illégales, d’après les mêmes sources, ces milices incontrôlables commettent beaucoup d’exactions à l’encontre de la population civile longtemps meurtrie par la guerre.