Le sentiment grandit au Burkina Faso que la France joue un rôle problématique dans la question sécuritaire qui préoccupe le pays depuis huit années. Cette inquiétude a été exprimée par Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, le porte-parole du gouvernement.
Sa réaction fait suite aux commentaires du président Emmanuel Macron, qui a suggéré que le pays doit sa continuité à l’intervention de l’armée française.
Le porte-parole gouvernemental burkinabè, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a déclaré jeudi soir à l’agence presse burkinabé (AIB) que «nous sommes curieux d’en savoir davantage sur les résultats de l’engagement des forces françaises qui aurait permis au Burkina Faso de continuer d’exister. Nous sommes de plus en plus convaincus au contraire que la France fait partie de notre problème».
Ces commentaires font suite aux propos du président français Emmanuel Macron, rapportés dans Le Point, où il a souligné le rôle des opérations Serval et Barkhane dans la préservation des nations comme le Mali, le Burkina Faso et peut-être même le Niger.
Il est à noter qu’en mars 2023, le Burkina Faso a réussi à obtenir le retrait des Forces spéciales françaises de l’opération Sabre de son territoire.
Cette décision découle de la conviction que la lutte contre le terrorisme ne peut être remportée qu’en mobilisant ses propres ressources nationales et en bénéficiant du soutien de partenaires authentiques, selon l’AIB.
En 2021, la République du Mali avait pris une décision similaire, tandis que les nouvelles autorités de la République du Niger, en charge depuis fin juillet 2023, ont également demandé le départ des troupes françaises de leur sol.