Un brasier d’une intensité dévastatrice a englouti un immeuble de quatre étages, plongeant le cœur économique de l’Afrique du Sud, Johannesburg, dans l’ombre de la tragédie la plus funeste jamais enregistrée dans le pays.
Dans les méandres d’un quartier défavorisé, l’enfer s’est déchaîné. La nuit de mercredi à jeudi a vu l’éclatement d’un incendie impitoyable, coûtant la vie à de nombreuses âmes, d’après les secouristes. Parmi les victimes, des adultes et des enfants, cruellement emportés dans une nuit d’horreur, témoigne un rescapé. Le dernier bilan fait état de 73 morts et 52 blessés.
Les raisons de ce drame restaient dans l’ombre, un mystère enflammé. Cependant, un membre du comité de sécurité publique, Mgcini Tshwaku, en charge de la sécurité publique et au sein de l’entourage du maire de la ville, a laissé entrevoir l’hypothèse qu’une bougie ait pu allumer le brasier meurtrier.
Au cœur de l’édifice, une porte de sécurité scellée, entrave aux velléités de fuite. « À l’intérieur du bâtiment lui-même, il y avait une porte (de sécurité) fermée et les gens n’ont pas pu sortir », a martelé Mgcini Tshwaku, « De nombreux corps brûlés ont été retrouvés derrière cette porte ».
Le bâtiment, jadis un refuge pour les femmes déplacées, avait été abandonné pour ensuite s’élever illégalement sous forme de logements, un sombre reflet de la désolation urbaine, un rappel brutal des profondes inégalités qui perdurent.