Le Président russe, Vladimir Poutine et le président de transition au Mali, Assimi Goïta ont souligne, lors d’un entretien téléphonique ce dimanche 10 septembre, la nécessité d’un règlement de la crise au Niger «par des moyens politico-diplomatiques».
Au cours de cet entretien téléphonique, «à l’initiative de la partie malienne», Poutine et Goïta ont proposé un règlement de la crise au Niger «par des moyens politico-diplomatiques», indique le Kremlin dans un communiqué.
Le Mali, pays voisin du Niger et membre de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a rapidement affiché sa solidarité avec les militaires au pouvoir à Niamey et s’est prononcé à plusieurs reprises contre une éventuelle intervention militaire des forces conjointes de la CEDEAO, suite au coup d’Etat militaire du 26 juillet au Niger.
Cette annonce intervient alors que le régime militaire nigérien a accusé, pour la énième fois, ce 9 septembre la France de «déployer ses forces» dans plusieurs pays ouest-africains en vue d’une «agression» contre le Niger.
«Nous ne reconnaissons aucune légitimité aux déclarations des putschistes », a encore répondu le président français Emmanuel Macron lors d’une conférence de presse à l’issue du Sommet du G20 réuni à New Delhi, à la capitale de l’Inde.
En outre, le Chef de l’Etat français a réclamé «la libération» du Président nigérien Mohamed Bazoum, renversé par un coup d’Etat le 26 juillet mais qui est toujours considéré par la France comme le Chef de l’Etat légitime du Niger, ainsi que «la restauration de l’ordre constitutionnel» dans ce pays du Sahel.
La France est engagée dans un bras de fer avec le Niger, qui a par ailleurs retiré l’immunité et le visa diplomatiques de l’ambassadeur français Sylvain Itté et exigé son «expulsion» ainsi que le retrait des 1500 soldats français déployés en territoire nigérien.