La France qui «suit avec la plus grande attention» la situation de Stéphane Jullien, conseiller des Français de l’étranger au Niger, arrêté par les forces nigériennes le 8 septembre dernier, a appelé à sa libération immédiate, indique un communiqué publié dans la soirée de ce mardi 12 septembre par le Quai d’Orsay.
«Notre conseiller des Français de l’étranger au Niger, Stéphane Jullien, convoqué par la police nigérienne, est depuis détenu sans chefs d’inculpation. Sa libération doit être immédiate et sans condition», avaient pesté les Affaires étrangères françaises, dans une publication sur X au lendemain de l’arrestation.
Paris assure suivre «avec la plus grande attention sa situation et précise que depuis le premier jour, l’Ambassade est pleinement mobilisée pour lui assurer la protection consulaire».
Après le renversement du Chef de l’État nigérien, Mohamed Bazoum, la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a brandi la menace d’une intervention militaire dans le pays, en visant notamment à rétablir Bazoum dans ses fonctions. Une décision soutenue par la France, qui compte environ 1.500 soldats déployés sur le sol nigérien, dans le cadre de la lutte antidjihadiste dans la bande du Sahel.
Le régime militaire issu du coup d’Etat du 26 juillet avait de nouveau accusé le 9 septembre Paris de «déployer ses forces» dans plusieurs pays ouest-africains en vue d’une «agression contre le Niger».
«Nous ne reconnaissons aucune légitimité aux déclarations des putschistes», a répondu Emmanuel Macron le 10 septembre, en demandant pour une énième fois «la libération du Président Bazoum et la restauration de l’ordre constitutionnel».
«Si nous redéployons quoi que ce soit de nos Forces, je ne le ferai qu’à la demande du Président Bazoum et en coordination avec lui. Pas avec des responsables qui aujourd’hui prennent en otage un Président», a soutenu le président Macron.