Les autorités maliennes sont disposées à entamer des négociations sur toutes les questions, à l’exception de la division du pays, a affirmé lundi le président du Conseil national de transition (CNT), le colonel Malick Diaw, lors d’une déclaration à Bamako.
Il a insisté sur l’importance du drapeau national, déclarant que le drapeau Vert-Or-Rouge devait flotter fièrement sur tout le territoire national.
Le colonel Diaw a également souligné que l’équipement de pointe, le changement de posture et la revitalisation morale des Forces de défense et de sécurité (FDS) constituaient la base de leur renforcement.
Il a précisé que les FDS avaient été déployées avec professionnalisme aux côtés de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) dans le cadre du processus de rétrocession, qui devrait être achevé d’ici le 31 décembre.
Par ailleurs, un convoi militaire majeur de l’armée malienne a poursuivi son avancée vers le nord, en direction de la région de Kidal, qui constitue le bastion de la rébellion séparatiste touareg. Cette rébellion a repris les armes contre le gouvernement central. Ces informations proviennent de sources militaires et de médias.
Selon un élu local et un soldat présents dans la colonne, le convoi est composé de plusieurs dizaines de véhicules et se trouvait à Tarkint, situé à environ 200 kilomètres au sud de Kidal.
Un haut responsable militaire a expliqué que le convoi avait pour objectif de se rendre plus au nord, notamment à Aguelhok et Tessalit, situées au nord de Kidal, sans toutefois mentionner cette dernière.
L’arrivée des troupes maliennes dans ces villes semble anticiper le prochain retrait de la mission de maintien de la paix des Nations Unies (Minusma).
Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), une alliance affiliée à Al-Qaïda, a revendiqué sur les réseaux sociaux une attaque à l’engin explosif contre le convoi, affirmant qu’il transportait également des « mercenaires » du groupe de sécurité russe Wagner.