Les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont annoncé avoir réussi à chasser les rebelles du M23 (Mouvement du 23 juin) de Kalembe, une ville stratégique située à l’est de la RDC.
Dans un communiqué publié sur la plateforme X, les FARDC ont déclaré que l’opération avait permis de reprendre le contrôle total de cette ville et d’infliger de lourdes pertes aux forces rebelles. Face à cette avancée des forces loyalistes, la majorité des rebelles se sont repliés vers Masisi, une autre zone tendue dans la province du Nord-Kivu.
Les FARDC ont réaffirmé leur engagement à assurer la sécurité des populations locales, précisant qu’elles « restent en état de vigilance maximale pour prévenir toute tentative de retour des rebelles ou toute nouvelle menace dans la région », selon le communiqué relayé par des médias.
Kalembe, située dans le territoire de Walikale dans la province du Nord-Kivu, est un épicentre des hostilités causées par le M23. Elle est tombée aux mains des rebelles après de violents combats qui ont débuté vers 4 heures du matin, opposant le M23 aux milices pro-gouvernementales appelées « Wazalendo », signifiant littéralement « patriotes » en kiswahili.
Le conflit avec le M23, considéré comme soutenu par le Rwanda selon Kinshasa et l’ONU, demeure l’un des principaux foyers de violence dans la région, rendant les efforts de pacification particulièrement complexes.
Kalembe, qui abrite plusieurs sites miniers d’étain, représente un emplacement stratégique permettant d’accéder aux provinces voisines de la Tshopo, du Sud-Kivu et du Maniema, offrant ainsi au M23 la possibilité d’élargir son influence. L’est de la RDC, riche en ressources minières, est en proie à des conflits depuis trente ans, marqués par l’implication de groupes armés locaux et étrangers, en grande partie hérités des guerres régionales des années 1990.