Le Centre hospitalier universitaire de Bogodogo (CHU-B) a lancé un audit sur les décès maternels et périnatals dans le but d’adopter des mesures pour réduire la mortalité des femmes lors de l’accouchement, selon l’Agence d’information du Burkina.
« L’objectif de cet audit est d’améliorer la prise en charge des femmes enceintes, des accouchées et de leurs nouveau-nés », a déclaré mercredi Seydou Nombré, Directeur général du CHU-B, lors d’une séance de restitution des résultats de l’audit.
Le Directeur général a réaffirmé l’engagement de l’hôpital à mettre en œuvre les mesures issues de cet audit pour renforcer la qualité des soins dispensés aux femmes enceintes.
Pour sa part, le gynécologue Pr Charlemagne Ouédraogo, en service au CHU-B, a souligné l’importance de cet audit, soulignant qu’il s’agit d’un exercice désormais obligatoire pour tous les services de référence du pays.
« Nous sommes heureux que cet audit soit désormais institutionnalisé pour l’ensemble des CHU et des centres de référence du Burkina Faso. Aujourd’hui, le CHU-B marque le début de la mise en œuvre de cet arrêté du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique », a-t-il déclaré.
Le Pr Ouédraogo, ancien ministre de la Santé sous le régime de Roch Marc Christian Kaboré, a rappelé que le CHU-B réalise environ 13 000 accouchements par an, dont 6 000 césariennes, dans le cadre de la politique de gratuité des soins mise en place depuis 2016 au Burkina Faso.
L’ancien ministre a déploré un taux d’occupation de 130% au sein de l’hôpital, ce qui engendre des situations où des patientes se retrouvent parfois sans lits, sur le sol des couloirs. Cette surcharge est due à l’attractivité particulière du CHU-B, reconnu pour la qualité de ses soins et la politique de gratuité.