Le général Saïd Chengriha chef de l’ANP, qui a pris les rênes du ministère de la Défense nationale, s’est montré déterminé à maintenir son emprise sur l’institution militaire et l’ensemble du pays.
Derrière cette figure autoritaire se cache un projet de succession, un dessein familial et dynastique qui viserait à perpétuer l’influence des Chengriha au sommet des sociétés militaires algériennes, selon les experts occidentaux.
Le processus de succession serait minutieusement orchestré, dans un contexte où plusieurs officiers de haut rang, tels que le général Ahmed Kaïd, ont été mis à l’écart ou éliminés au fil des années, consolidant ainsi la position de Chengriha père et fils.
Le général Ahmed Kaïd, un personnage influent et respecté, aurait été une menace potentielle à cette dynamique.
Ainsi, le général Chengriha semble se préparer à passer le flambeau à son propre fils, Chafik Chengriha. Jeune officier relevant des services de renseignement sécuritaire algérien, ce dernier bénéficie de l’appui de son père pour prendre le contrôle des forces armées ou des institutions militaires qui jouent un rôle primordial dans la gouvernance politique et économique du pays.
L’ascension de Chafik Chengriha ne serait donc pas le fruit du hasard, mais d’une succession soigneusement préparée. Tandis que son père continue de renforcer son autorité à travers des purges et des réajustements dans les hauts gradés, Chafiq prend peu à peu sa place, montant en grade et s’affichant comme l’héritier naturel de l’héritage militaire familial.
Les Algériens, habitués à l’omniprésence de l’armée dans les décisions politiques, se trouvent ainsi pris dans un jeu de pouvoir qui semble être conçu pour durer.
Cependant, depuis l’éclatement du scandale impliquant le fils du président Abdelmadjid Tebboune, Khalid Tebboune, accusé d’être lié à un vaste réseau de trafic de cocaïne, la position de ce dernier au sein du pouvoir algérien s’est fragilisée.
Le président, affaibli par ce scandale, est désormais soumis à l’influence croissante de l’institution militaire, dont les dirigeants, notamment Chengriha, ont pris de plus en plus de place dans les coulisses du gouvernement.
L’armée, dans cette situation, est en train de mener le pays vers une gouvernance de plus en plus autoritaire, où les institutions civiles, comme la présidence, sont mises sous tutelle.