Médecins Sans Frontières (MSF) a annoncé avoir interrompu ses activités dans l’hôpital Bashair, situé à Khartoum, après avoir été la cible de multiples attaques violentes de la part d’hommes armés. Cette décision a été rendue publique vendredi.
Christopher Lockyear, Secrétaire général de MSF, a précisé : « Nous avons dû suspendre nos activités à l’hôpital Bashair après que cet hôpital ait été le théâtre de nombreuses agressions violentes contre les patients au cours des derniers mois. » Il a ajouté que la situation devenait intenable, soulignant que cet hôpital est l’un des rares établissements offrant des soins gratuits dans une capitale en guerre depuis plusieurs mois.
Bashair se situe dans une zone de Khartoum contrôlée par les Forces de soutien rapide (FSR), qui sont en conflit avec l’armée soudanaise, selon l’ONG dans un communiqué diffusé vendredi depuis Genève.
Lockyear a exprimé la gravité de cette décision : « C’est une mesure tragique, prise après avoir tenté d’engager des discussions avec toutes les parties belligérantes sur notre présence dans cet hôpital. Mais nous ne pouvons pas continuer à opérer dans un environnement aussi dangereux. »
Le Soudan est plongé dans une guerre civile opposant le général Abdel Fattah al-Burhane, chef de l’armée, à son ancien adjoint le général Mohamed Hamdane Daglo, commandant des FSR. Le conflit a fait des dizaines de milliers de morts, provoqué le déracinement de 12 millions de personnes, et est considéré par les Nations unies comme l’une des pires crises humanitaires récentes.