Le Forum économique mondial (WEF) a publié un rapport mercredi, mettant en lumière les risques liés aux conflits armés et les tensions économiques qui dominent actuellement les préoccupations du monde des affaires. Cette publication intervient à quelques jours de la réunion annuelle à Davos.
« Nous enregistrons malheureusement un nombre record de conflits dans le monde », a déclaré Mirek Dusek, responsable du WEF, lors d’une conférence de presse, en évoquant non seulement l’Ukraine et le Moyen-Orient, mais aussi les crises humanitaires au Soudan, en Somalie et à Gaza.
Près de 25 % des répondants à l’enquête menée par le WEF, auprès de 11 000 dirigeants d’entreprises dans 121 pays, ont désigné les risques de conflits armés comme la principale menace sur les deux prochaines années. Ce risque est passé de la cinquième à la première position par rapport à 2024.
Mirek Dusek a attribué cette évolution au « sentiment général d’un environnement géoéconomique complexe », en soulignant que les craintes de « confrontations géoéconomiques » occupaient la troisième place des risques mentionnés pour cette année.
Carolina Klint, de la société de gestion des risques Marsh McLennan, a noté que « la montée du protectionnisme et l’aggravation des tensions commerciales entraînent une forte augmentation des droits de douane et des barrières commerciales ». Selon elle, de nombreux pays cherchent à sécuriser leurs ressources en matières premières essentielles pour leurs innovations technologiques ou leur transition énergétique, ce qui complique davantage le commerce mondial.
Le WEF a également observé une croissance importante des « interventions politiques néfastes », passant de 600 en 2017 à plus de 3 000 en 2022, selon les chiffres de l’organisation Global Trade Alert, qui suit les politiques commerciales mondiales.
Les événements climatiques extrêmes figurent également parmi les préoccupations majeures des répondants, occupant la deuxième place des risques à court terme et la première à long terme. Cela survient alors que des incendies historiques ravagent une partie de Los Angeles, dans le contexte du dérèglement climatique croissant.
Enfin, comme en 2024, la désinformation est l’une des préoccupations principales, occupant la quatrième place des risques immédiats et figurant en tête des inquiétudes sur les deux prochaines années.